• Chapitres - Le club de musique

     J'ai écris cette histoire lorsque j'avais 14 ans. J'en ai aujourd'hui 20 et je retrouve un ancien style d'écriture qui m'appartenait (ainsi que de jolies fautes d'orthographe !). Néanmoins je compte retravailler sérieusement l'écriture et l'intrigue, ainsi que les personnages ... Elle est donc au titre de "terminée" mais prochainement "retravaillée" !

    Chapitre 1                Chapitre 9

    Chapitre 2              Chapitre 10

    Chapitre 3               Chapitre 11

    Chapitre 4               Chapitre 12

    Chapitre 5               Chapitre 13

    Chapitre 6               Chapitre 14

    Chapitre 7               Chapitre 15

    Chapitre 8               Chapitre 16

    Chapitre 17

  • Je ne vous raconterez pas le cours, parce que je l'ai à demi écouté (étant donné que moi et la philosophie ne sommes pas des bonnes amies) et parce que je ne pourrai pas vous répétez le charabia de ces mots incompréhensibles et trop longs pour moi qui suis trop simple. En revanche, je peux simplement vous dire qu'Amy a écouté, que Ren a posé beaucoup de question et que je me suis endormie. 

    Dans le local de musique, le silence règne. Je suis assise face au piano et je joue une simple mélodie accompagnée d'accords si timides qu'ils sont presque inaudibles. Kakeru fixe sa tablette sans dire un mot, les bras croisés. Ren est adossé à la fenêtre, la guitare enfilé mais muette. Amy est avec son violon, à côté de moi, et ne dit pas un mot. 

    Et Yuuki, assis devant sa batterie, a abandonnée ses baguettes qui ont roulées sous sa chaise. Lui s'est adonnée à la tristesse, la tête dans les bras, croisés sur ses genoux.

    Comment vous expliquez le silence, si pesant, si simple et si compliqué à la fois qui règne ? Seul mon piano joue encore. Puisque je suis la seule qui ne vit que pour la musique.

    Je joue, encore et toujours pendant vingt minutes. Mon piano dépose une symphonie de couleurs dans cette salle qui autrefois débordé de rires. Elles ne viennent pourtant pas égayer le visage de chacun. 

    Mais je croix en son pouvoir.

    Alors, déterminée, je joue. Oui, je joue, et je chante même. Mes doigts parcours le clavier à la recherche d'un do, d'un si, d'un mi qui viendrai faire sourire Amy, Yuuki, Kakeru, et Ren. Et je continue, un la, un ré, un fa. Fa dièse, une touche de majeur pourrai peut-être détendre l’atmosphère ?

    Puis mon morceau mineur, si timide et remplie de bémols si triste commence soudain à se transformer en une mélodie aux accords parfaits et joyeux, une mélodie majeur, en fa dièse. Je chante, d'une voix sans crainte, l'histoire de notre rencontre à tous. Je chante, d'une voix sans peine, l'histoire de nos désaccords. Et je chante d'une voix pleine de vie, l'amour qui nous réunit tous ici. 

    Soudain, un nouvel instrument rentre dans ma chanson. Ren joue quelques accords majeurs, peu audible pour qui n'a jamais entendu sa guitare un jour. Il m'accompagne, et je reste l'instrument majeur. 

    Kakeru sourit, mais ne joue pas. Il ne pourrait pas jouer ce que je joue avec une tablette ! Mais son sourire me donne déjà de nouveaux sons tous aussi beaux les uns que les autres.

    Puis, le son d'un violon timide rentre en jeux. 

    Vous savez, lorsque vous pleurez, quelqu'un vous a-t-il déjà dit : "Pleure, mais assure toi de bien avoir pleuré pour ne plus le faire avant longtemps." ? C’est le cas de son violon, dont j'entends encore les dernières larmes coulées.

    Yuuki ne se joint pas à moi. Mais je ne lui en veux pas, sa véritable passion reste le kendo ! Alors, je décide de jouer pour lui et pour son pardon, sa musique et l'amour qu'il porte pour Amy. Je crois que c'est un accord que Ren, Amy et moi avons pris, donc en jouant nous nous tournons vers lui et Ren s'approche. Il lui tapote gentillement l'épaule avec sa guitare et Yuuki lève la tête baignée de larmes. 

    Pourtant, nous continuons à jouer.

    Sauf Amy, qui d'un bond, pose son violon et, se plaçant devant Yuuki, presque à genou chuchote quelque chose que mon piano et que la guitare de Ren font s'envoler dans les oreilles de Yuuki. Cette chose si belle qu'elle vient de prononcer et qui dès à présent n'appartient plus qu'au cœur de Yuuki.

    Les yeux suppliant elle le regarde attendant le verdict, ses mains serrant celles de Yuuki qui, se mordant les lèvres, lui répond dans un murmure inaudible. En entendant sa réponse, Amy fond en larmes et se jette dans ses bras. Il attendait ça depuis si longtemps qu'il la serre tendrement, comme si elle était de cristal. 

    Ren et moi nous sourions, Kakeru rit doucement et nos instruments emporte Amy et Yuuki qui s'embrasse fougueusement devant nous.

    A ce moment là, plus rien. Mes mains s'arrête en l'air, Ren se garde de jouer un seul accord. Mais, je ne peux pas m'empêcher et je hurle un "Bravo !" d'admiration à Amy qui à enfin répondu ce qu'attends Yuuki depuis des années. Ren vient taper amicalement dans le dos de Yuuki et Kakeru applaudit.

    Nous sommes littéralement fou de joie et Amy, se détachant des bras de Yuuki vient s'enfouir dans les miens en riant. 

    - Tu vois quand tu veux, dis-je amusée.

    - C'est grâce à ta musique que j'ai pu avoir le courage de faire ça. Rétorque-t-elle.

    - Non, notre musique Amy ! 

    - Oui oui, notre musique ! Lance-t-elle.

    Après un dernier dialogue, elle vient se placer à côté de Kakeru qui lui parle et Ren et moi allons parler à Yuuki.

    - Que t'as t-elle dit ? demande Ren

    - Une chose merveilleuse.

    - J'hésite entre une déclaration ou entre un pardon, dis-je.

    - Tu as raison d'hésiter, répond-il énigmatique.

    Sur ce, il regarde Amy, la dévorant des yeux. Ren me regarde et en posant sa main sur ma taille il dit :

    - J'ai l'impression que le cours de philo l'a bien fait réfléchir.

    Je lui souris et en posant un baiser sur sa joue je réponds :

    - Je crois bien oui !

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    Sur le chemin du retour, Ren et moi pensons. 

    A cette histoire.

    Que je vous ai raconté du fond du cœur avec un plaisir immense. Cette histoire qui aurait pu finalement porter pour nom "Je ne crois pas au hasard". Parce que le hasard n'existe pas. C'est quelque chose d'autre qui a fait que nos chemins se sont croisés, que la musique est devenue ma passion et qu'elle a peut-être une nouvelle valeur à vos yeux. Appelez ça comme vous voulez, "le destin", "la vie". Mais pas le hasard. Moi j'ai trouvé le mot qui convient et il me va parfaitement. A présent, je vous laisse le trouver à votre tour, cherchez bien, il n'est pas si difficile. 

    Si cette chose à fait que nos chemins se sont croisés, que vous avez lu cette histoire jusqu'au bout et qu'à présent vous croyez au pouvoir si grand de la musique, c'est que cette chose est vraiment, vraiment extraordinaire. 

    Souvenez-vous en : le hasard n'existe pas, mais ce mot qui est unique est différent pour chaque personne, lui, existe bien. Il est merveilleux.

    Et la musique aussi, bien sûr.


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  • Le tonnerre gronde encore et Enala joue avec Suzy. Pierre m'a laissée seule avec Ren, et est parti se coucher. 

    Dos à dos, assis sur la moquette de la salle de musique de mes parents, nous réfléchissons. A lui, à elle, à moi, à toi, à nous, à eux. Nous ne formons plus qu'une seule et même pensée. Nos doigts sont entrelacés et nos esprits aussi. 

    Néanmoins, nous avons avancés. 

    - Et dans tout ça ... commence Ren

    Le tonnerre gronde brusquement et la lumière qui nous éclairés grésille quelques instants puis, vaincu, elle s'éteint. De toute façons, toute ma famille est couché. Ils apprendront demain que les plombs ont sautés. Ren reprends donc :

    - La musique va-t-elle jouer un rôle dans tout ça ?

    Bonne question. 

    - Probablement. Dis-je.

    Bonne réponse. 

    Je l'entends souffler d'épuisement et il murmure :

    - Eh, j'ai pas oublié. 

    - Quoi ?

    - Tu me dois un morceau.

    Une vague de souvenir déferle dans ma mémoire et soudainement, la salle de musique me ré apparaît. Les couleurs du soleil, le résonnement de la voix de Ren et ses doigts qui se baladaient sur chaque cordes de la guitare. Je souris :

    - D'accord.

    Je me lève en abandonnant ses doigts pour poser les miens sur les touches du piano de mon père.

    - Euh .. Dis-je embarrassée. Plus, de lumière, plus de possibilités de lire une partition, tu le sais non ?

    Il réfléchit un court instant et en ouvrant les rideaux il lance :

    - La lumière de la lune n'est pas si mal non ?

    En effet, elle n'était pas si mal. Une vague de rayons de lumière bleus envahit la salle et éclaire mes doigts sur les touches du piano. Devant la fenêtre, les yeux de Ren brille de mille feux éclairés par la lune à elle seule. Son sourire me transperce et ses yeux m'hypnotise. Je sens que je tombe en pleine folie à cause de sa beauté sous la lune alors je murmure :

    - Ouais, pas si mal ..

    Et, tournant les partitions pour trouver mon morceau, il vient s'adosser au piano et en fermant les yeux me lance :

    - C'est quand tu veux.

    Puis, un do, un la, et un ré s'enchaîne dans les aigus, de plus en plus beau, de plus en plus mélancolique. Ma main droite chante une mélodie et la main gauche en dessine le paysage. 

    La musique m'envoûte et je joue, encore et encore, à n'en plus finir mon morceau. Je le créer, l'improvisation s'impose à moi comme une évidence et je joue. Mes doigts gambadent le long des touches, pour redescendre, sauter et danser. 

    Ren, les yeux toujours fermés, sourit. 

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    Après avoir jouée, je suis allée me blottir contre Ren et nous nous sommes assis par terre, face à la fenêtre, contre le piano. 

    - Tu joues vraiment bien. 

    Je ne répond pas. Je n'ai pas envie. Je suis bien là, à ne rien laisser passer la barrière de mes lèvres mais simplement contempler la lune, et le visage de Ren. Pourtant, mes pensées vagabondent, encore et toujours, vers Amy. 

    Je revois son visage enfantin et enjoué la première fois que je l'ai rencontrée. Et je fais la comparaison avec la description de Kakeru, de son visage crispé et baigné de larmes.

    Mais c'est à ce moment là, que Ren me chuchote doucement :

    - J'ai une idée.

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    Le lendemain matin, je retrouve Ren devant le lycée, avec Kakeru.

    - Salut, je viens tout juste de le mettre au courant. 

    - OK, dis-je. Alors ... exécution !

    Nous rentrons en cours. Je ne suis pas étonnée de recevoir des "Bonjour Léanna ! Comment vas-tu ?" à tout bout de champs depuis que nous avons joués notre concert. Je m'asseois à ma place et Amy est devant moi, toute naturelle. Elle se retourne et dit :

    - Eh, on peut oublier ce qu'il s'est passé hier s'il te plaît ?

    Son grand sourire me charme mais, en serrant les poings je répond sèchement :

    - Non.

    Elle hausse un sourcil, étonnée. Puis, en marmonnant un "bon ..." elle se retourne.

    Le professeur entre en classe. Nous sommes dans un cours de Philosophie, première L oblige ! Comme à chaque cours, le professeur demande à un élève de proposer un thème. Ren lève la mains et toutes les filles se mettent à murmurer, le rouge au joue. 

    - Oui ? demande le professeur.

    - Eh bien comme thème monsieur, j'en ai plusieurs, répond Ren.

    - Dit-les, nous verrons.

    Il se racle la gorge et avec un discret coup d'oeil vers moi il commence :

    - Premièrement : Le Pardon. Dans la vie de notre groupe de musique, il s'est produit une chose dont nous n'étions pas tous au courant, une chose qui mérite une réflexion sur ce thème.

    La classe écarquille les yeux en nous regardant tour à tour Ren, Kakeru, Amy et moi. Kakeru et moi leurs sourions, Amy, elle, baisse la tête.

    - Deuxièmement, la nostalgie, la mélancolie, appelez cela comme vous le souhaitez, pour moi, je l'appellerai la Musique. Puisque la musique est dans le monde entier un sujet de joie, je pense qu'elle a un rapport avec dernier thème qui suit : L'amour.

    Silence. La classe est sans voix, les bouches sont ouvertes mais rien ne se dit. Le professeur se masse le crâne puis, dans un soupir demande :

    - Combien d'heure de cours avons nous aujourd'hui ?

    - Deux heures, dis-je.

    Il réfléchit une dernière fois et dans profond regarde vers Ren il dit :

    - Commençons par le Pardon.


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  • Comme je n'ai pas pu trouver Amy de la journée, ni en cours, (pourquoi n'était-elle plus là ... ?) ni en pause, je n'ai pas avancée. Je suis encore très, très surprise d'apprendre qu'Amy est en fait un peu égoïste et égo-centrique. J'ai du mal à l'admettre, et le savoir me fait comprendre à quel point j'ai été dupe envers elle et aussi froide envers Yuuki. Malgré son air "play-boy" voir parfois "bad-boy", je regrette vraiment de ne pas avoir découvert son côté consolateur et fidèle ... 

    Je me cogne en plein dans un lampadaire et Ren rigole :

    - Eh là, fait attention !

    J’acquiesce, nonchalamment, et je reprends ma marche. Les cours sont finis et je rentre comme chaque soir avec Ren. Perdue dans mes pensée, j'ignore même que la pluie arrive. 

    - Léa, il faut qu'on active si tu ne veux pas être trempée en arrivant chez toi, me prévient-il.

    J’acquiesce une nouvelle fois et j'obéis. Je sors de mes rêvasserie et en se prenant la main, et d'une autre en ouvrant mon parapluie, nous trottinons côte à côte pour arriver au bout de dix longues minutes devant ma maison.

    J'entre et Ren aussi, nous essuyons nos pieds et je plie le parapluie que j'accroche à la poignée de la porte.

    - Reeeen ! 

    Paul se jette dans les bras de Ren, surpris, qui tombe sur moi. Puis vint le tours de Suzy, de Thibaud et d'Enala. Nous ne formons plus qu'un tas étrange qui braille devant la porte d'entrée ! Mes trois frères et sœurs bombardent Ren de questions toutes aussi incongrues les unes que les autres, quant à moi, je crie qu'ils se lèvent tous car je suffoque sous la poids des quatre personnes ! 

    Pierre arrive (enfin !) et il m'aide à me lever. Enala s'accroche à mes jambes et Ren se lève aussi à son tour pour avoir Paul dans les bras et Thibaud, tout content, à ses côtés.

    Pierre explique à Enala qu'il faut me lâcher et, miraculeusement, j'arrive à m'asseoir sur le canapé du salon ! 

    - Mauvaise journée à ce que je vois. Lance Pierre. 

    Ren arrive par derrière et annonce un "oui", qui me fait réaliser à quelle point la journée a été, certes, épuisante, mais surtout déprimante.

    - Pierre ! Euh non, Paul ! Mais non enfin .. Thibaud voilà ! dit mon père. Va chercher Suzy et mettez le couvert en ajoutant Ren.

    - Vous les confondez ? demande Ren amusé.

    - Oui, quand on en a six, on peux même faire des lapsus ! Ironise-t-il.

    - Un jour il m'a appelé Piebaud ! Lance Pierre.

    Nous rions tous tandis que Thibaud et Suzy descendent mettre le couvert, que Paul file faire ses devoirs et que Pierre porte Enala jusqu'à ma chambre. Ici, Ren et moi le suivons et une fois arrivés, je m’effondre sur mon lit, Enala me saute sur le ventre et Pierre s'asseois sur la moquette. Ren prends place sur la chaise de mon bureau et dit dans un soupir :

    - Quelle journée !

    - Raconte un peu. Demande Pierre.

    Alors, je raconte. Enala ramène quelques peluches dans ma chambre et joue avec tandis que je dis tout à Pierre, de mon retard dans la classe jusqu'à ma main qui s'est posé sur la poignée de la porte pour rentrer dans la maison. Ren croise les bras en silence et écoute aussi même si il sait très bien ce qu'il s'est passé. Puis, lorsque j'ai terminée, je me met en tailleur sur mon lit et j'attends sa réaction face à la découverte de la journée :

    - Waouw. Je n'aurais jamais imaginé ça, dit-il. 

    Le silence s'installe, et Enala s'arrête de jouer. La pluie contre la fenêtre la remplacer. Ma petite sœur se lève pour marcher vers moi, et soudainement, le tonnerre gronde ! Si fort qu'elle en tombe par terre et qu'en se relevant, elle cours se réfugier dans mes bras en pleurant. Je la console en lui chuchotant quelques belles paroles et, du coin de l’œil, je vois Ren qui me sourit, très amusé. Je lui fait un clin d’œil en lui tirant la langue et il commence :

    - Ça te vas très bien.

    - De quoi ? dis-je.

    - D'être maman. 

    Je rougis brusquement et Pierre éclate de rire. Enala ne comprends pas et elle lui hurle :

    - C'est pas drôle l'orage !

    Puis, au loin, on entends trois voix se mettre à rire de très, très bon cœur.

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    - Et donc Amy ne sais plus quoi faire c'est ça ? demande Pierre.

    - C'est ça. Dit Ren.

    Enala s'est endormie et je l'ai couchée dans mon lit. Je suis allongée à côté de Pierre et nous discutons de "ça". De "elle". De "lui". 

    - D'ailleurs, moi non plus je ne sais plus quoi faire. Coupai-je.

    - Pourquoi ?

    - Eh bien, je suis juste ... étonnée. Je ne pensais pas qu'Amy était de nature à ne pas affronter les choses en face. En fait je viens d'apprendre un gros secret sur une amie. C'est assez ... comment dire ?

    - Déstabilisant ? Propose Pierre.

    - Ouais. C'est ça.

    Ren se frotte le coup, gêné pour moi. Au même moment, Enala se réveille et en se frottant les yeux elle dit :

    - J'ai rêvé que Lé et Ren ils étaient des musiciens très connues. 

    - C'est probablement vrai, dit Pierre en souriant.

    - Et aussi, dit-elle, aussi, j'ai rêvé que derrière eux, pendant leur concert, il y avait deux personnes toutes sombres. J'ai pas pu voir leurs visages, mais je sais qu'elles pleuraient.

    Un silence de mort s'installe. Ren me regarde les yeux ronds comme jamais, ma main se crispe sur mon genou et Pierre se mort les lèvres. 

    Puis, dans un souffle, Ren dit :

    - C'est probablement vrai aussi.


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